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Situation hydrique des 13 villages

Au Burkina Faso, l’autosuffisance alimentaire n’est pas atteinte dans de nombreuses régions car les récoltes sont insuffisantes en raison des pluies irrégulières, de longues périodes de sécheresse et de l’érosion des sols.


En milieu rural, l’accès à l’eau est une préoccupation majeure pour les familles, tout au long de l’année et plus encore lors de la saison sèche. Tout projet de pépinière, de potager ou de reboisement est conditionné par cet accès à l’eau.


Un villageois témoigne : « Il faut d’abord un puits pour créer notre pépinière afin de pouvoir arroser en saison sèche. Pendant cette période, nous devons parcourir plusieurs kilomètres pour aller chercher de l’eau.» Les villageois s’organisent et creusent eux-mêmes des puits avec très peu de moyens, jusqu’à 13 m de profondeur. Malheureusement ils n’ont pas l'argent nécessaire pour les buser et ceux-ci s’effondrent à la saison des pluies. De plus il faut creuser beaucoup plus profondément pour s’assurer que l’eau soit de bonne qualité pour la consommation.



Le projet

Aujourd’hui dans plusieurs villages, l’attente est parfois longue autour des puits existants car leur nombre est insuffisant. D’autres n’ont pas de puits sur leur territoire et doivent utiliser ceux des villages voisins.


Le forage de puits répond à plusieurs objectifs :

  • Le travail des femmes est allégé, car cela réduit les distances qu’elles doivent parcourir pour puiser l’eau nécessaire aux diverses tâches de la vie quotidienne.

  • Les puits fournissent une eau de meilleure qualité surtout s’ils sont profonds de plus de 60 mètres.

  • Pour les villages n’étant pas situés à proximité d’un barrage, ils permettent d’envisager la création de vergers ou de potagers, ainsi que de potagers pédagogiques au contact des écoles. Aujourd’hui malgré l’intérêt porté par les instituteurs à ce type de projet, les enfants n’ont que très peu accès au seul puits du village déjà très fréquenté par les femmes.


Grâce à Hervé Compaore qui travaille au service de l’assainissement à la mairie de Kombissiri, le chef-lieu dont dépendent les 13 villages auprès desquels nous agissons, nous avons pu obtenir la localisation des puits existants. Après avoir rencontré différents chefs de villages, nos contacts sur place ont pu établir la liste des villages ayant besoin d’un puits, soit parce que la population est trop nombreuse par rapport au nombre de puits existants ; soit parce qu’il n’y a pas de puits du tout.
Nous avons donc choisi de donner la priorité à 3 projets :
Le village de kendbingré qui ne dispose d’aucun puits à ce jour.
Le village de Logdin où le forage d’un second puits permettra la création d’un potager pédagogique en lien avec le projet de cantine scolaire que nous menons en parallèle.
Le village de Bissiga où le forage d’un second puits devrait réduire la distance parcourue par les femmes pour aller chercher de l’eau potable.